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Activité et vie de la Commune de Levet

Ne pas oublier...

Il existe neuf dates de cérémonies nationales fixées par un décret ou une loi lors desquelles les Communes doivent organiser des cérémonies du souvenir, généralement aux monuments aux morts avec le pavoisement des édifices publics (c’est-à-dire revêtir les bâtiments publics et monuments aux morts du drapeau national)

A ces occasions, la Préfecture du Cher, comme l’ensemble des Préfectures de France, adresse aux communes une circulaire leur demandant d’organiser les commémorations de la façon suivante :

- pavoisement des édifices publics

- cérémonie au monument aux morts

- lecture du message national du Ministre chargé des Anciens Combattants

Parmi ces dates figurent le 8 juin pour l’hommage aux « morts pour la France » en Indochine et le 18 juin pour la commémoration de l’appel du général de Gaulle.

Mais, à Levet, pour le 8 juin 2012 rien n’a été prévu. Quant au 18 juin, les élus municipaux ont été prévenus par mail le jour même à 14 h 30 par le Maire qu’aucune cérémonie n’aurait lieu en concertation avec les Anciens Combattants. Mais, chose étrange, les drapeaux n’ont même pas flotté sur la Commune.

Ayons à cœur de préserver le devoir de mémoire que nous devons transmettre à la jeunesse de notre pays. Ainsi, Maurice Druon déclarait-il : "Jeunesse n'oublie pas. N'oublie pas qu'il avaient ton âge, ceux qui tombèrent pour que tu naisses libre et n'oublie pas que la liberté ne mourra jamais tant qu'il y aura des hommes et des femmes capables de mourir pour elle".

Car s’il est vrai que les hommes meurent deux fois, la première fois le jour de leur décès, la seconde fois lorsque plus personne ne parle d'eux, ayons garde de toujours préserver leur souvenir.

Voici ci-dessous reproduit le message du Ministre à l’occasion de la commémoration de l’appel du 18 juin :

 

Message de Kader ARIF,

Ministre délégué auprès du Ministre de la Défense,

chargé des Anciens Combattants.

Journée nationale commémorative

de l'appel historique du général de Gaulle

à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi

 

Le 17 juin 1940, alors que les armées du IIIe Reich avaient pénétré une grande partie du territoire français, les auditeurs entendaient le nouveau Président du conseil, le maréchal Pétain, appeler les armées françaises à cesser le combat. Le lendemain, le général de Gaulle lançait, depuis Londres, ce que l'histoire a retenu sous le nom d'"appel du 18 juin". Ce texte ne surgissait pas du néant : c'était un écrit faisant écho au discours du maréchal Pétain, reprenant des mots clés de ce discours en élargissant leur sens : au "destin de la Patrie" répondait "le destin du monde" ; là où le Président du conseil constatait que "la magnifique résistance de l'armée" n'avait pas suffi pour vaincre, le général de Gaulle affirmait sa foi dans la force victorieuse de "la résistance française".

Encore fallait-il, pour que ce texte audacieux prenne corps, que des hommes le reprennent à leur compte, l'ayant eux mêmes écouté, en ayant entendu parler, voire, sans en avoir eu connaissance, en agissant dans son esprit.

Ce fut l'affaire des Français libres, de ceux qui se revendiquèrent de l'Appel comme de ceux qui s'y agrégèrent.

De tous ceux et de toutes celles qui, dans la nuit de l'occupation qui s'était abattue sur notre pays, regardèrent cette flamme venue de Londres comme un symbole d'espoir, un symbole qui allait justifier, au péril de leur vie, leur engagement.

De tous ceux et de toutes celles qui, combattants de 1940 ou "évadés de France", allaient se battre les armes à la main dans les Forces françaises libres.

Il y a 70 ans cette année, tandis que dans une France ployant sous le joug de l'ennemi nazi, Jean Moulin, envoyé du général de Gaulle, commençait son travail de rapprochement des mouvements et réseaux dans la résistance intérieure, retentissait l'éclat d'une bataille menée dans les sables de la Lybie.

Là-bas, pendant plus de deux semaines, les soldats de la 1e division française libre du général Koenig avaient tenu leur position face à l'Afrika Korps du général Rommel. Venus de tous les horizons, issus de toutes origines et de toutes cultures, ils incarnaient alors la France debout. Grâce à eux, devant l'ennemi stupéfait, notre pays renaissait sur les champs de bataille.

La résonnance de ce combat attestait de manière éclatante la valeur de l'Appel du 18 juin.

Et que dit d'autre cet appel, sinon que dans les circonstances les plus dramatiques, quand l'horizon devient trop sombre et que menace l'abattement, l'espoir demeure : il faut s'aventurer, tenter de nouveaux moyens, chercher de nouvelles ressources. Face à un gouvernement de contrition, de frilosité et de soumission aux évènements, le général de Gaulle opposait le courage du combat et de la foi dans le destin de la France.

En cette Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle, rappelons-nous la force de ce message et la permanence de son esprit.

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