Des contrats d’avenir pour l’école maternelle

La rentrée des classes s’effectue ce mardi 3 septembre. Avec elle, des changements ont lieu notamment au niveau du personnel de l’école maternelle.

Bernadette DENIS, qui assistait les enseignantes de maternelle depuis de nombreuses années, a pris sa retraite. Avec son départ, un remplacement s’imposait.

Lors de sa séance du 5 juillet dernier, pour palier à ce départ, le Conseil municipal de Levet a décidé de créer deux contrats d’avenir, un à temps plein pour l’école et un autre partagé à mi-temps pour la maternelle et à mi-temps pour la cantine et les activités périscolaires.

Un contrat d’avenir est un contrat de travail subventionné par l’Etat à hauteur de 75 % et exonéré de certaines charges sociales. Selon les textes, il est destiné aux « jeunes particulièrement éloignés de l’emploi et en raison de leur défaut de formation ». Le jeune ainsi recruté doit être encadré par un tuteur tout au long de ce contrat pour le réinsérer dans la vie active.

Si la volonté d’offrir une réinsertion dans l’emploi à des jeunes est louable, est-ce pour autant judicieux de recruter des jeunes sans formation pour assumer des charges d’ATSEM ? Car un ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) a un rôle d’éducateur par l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des enfants, par la participation aux activités ludiques en classe, la conduite d’actions dans le temps périscolaire et l’accompagnement des enfants pendant le temps du repas. Il a surtout un rôle d’assistant pédagogique par une aide matérielle, pédagogique et d’encadrement hors classe. C’est ainsi que l’ATSEM prépare et installe le matériel nécessaire aux activités en classe. Il surveille les groupes en activité scolaire, participe à la surveillance de la récréation et accompagne lors d’activités hors de l’école (sorties scolaires, activités sportives, …). Il s’agit donc d’un rôle très important autour de nos enfants et en appui du personnel enseignant.

Lors du débat, Patrick MONDON a rappelé ce rôle important et a émis de fortes réserves sur l’affectation de tels contrats dans une école. Il a également souligné les termes d’un rapport parlementaire indiquant que les écoles maternelles doivent pouvoir bénéficier d’un ATSEM pour 25 élèves. Avec 72 élèves l’an passé pour trois classes et une seule ATSEM en titre à la maternelle, Levet est très loin de ces préconisations. L’arrivée de ce contrat avenir à l’école maternelle ne montre pas la volonté de la Commune d’aller dans ce sens. Et le vote du Conseil municipal n’est pas en faveur des écoles.

On notera également la remarque de Benoît COLSON qui, répondant à la proposition de recruter une secrétaire de Mairie en contrat d’avenir, indiquait que la Commune recherchait « quelqu’un de compétent ». Sous entendez que les contrats avenir ne le sont pas. Alors pourquoi mettre des contrats avenir à l’école maternelle quand on les refuse en Mairie ? Il s’agit très certainement d’une question de priorité. Et, en la matière, il semble que les écoles ne soient pas les mieux placées.